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Evénement Nous y étions !

Charrue et bœufs de la filière parisienne d’équipements électriques et électroniques

Le 8 sept. 2022, la ville de Paris organisait « le 2nd comité de filière EEE* » sous forme d’ateliers pour échanger en petit groupe sur les sujets collecte et communication en matière d’équipements électriques et électroniques. Les ateliers étaient animés par les Canaux. Electrocycle se trouvait parmi les participants du groupe équipements informatiques avec nos amis de Repair Eco Place, du Refer, d’Emmaus Connect, d’Ecodair, de HOP, d’Ecologic et avec notre nouvelle amie d’Ares.

C’est Florentin Letissier**,  qui a inauguré cette matinée. Colombe Brossel*** a rappelé le chiffre de 3000t de déchets collectés tous les jours à Paris. Romain Gallet**** à aborder le concept de « prix juste ».
Afin de traiter les 2 thématiques proposées par la ville, les participants ont ensuite été répartis en 2 groupes :  informatique – électroménager.

Une belle occasion de pouvoir échanger de manière informelle entre structures de l’ESS, avec les éco-organismes et des représentants de la ville de Paris.
A l’issue des ateliers, quelques idées émises concernant la collecte, dont celle d’Electrocycle qui a pu brièvement revenir sur son dispositif de station de diagnostic de piles et, avec le Refer, évoquer les travaux en cours sur Remob17.
L’expérience de station de diagnostic de piles***** nous a notamment appris que pour un réemploi efficace (le moins chronophage et le plus préservant), c’est idéalement dès l’opération de collecte qu’il faudrait qualifier les matériels à traiter. De là, des discussions sur la qualité des gisements et… leur accès pour des structures de l’ESS.
Un autre point important a été débattu en rapport avec le fait qu’actuellement, les structures de l’ESS ne seraient pas en capacité d’absorber les flux d’équipements informatiques s’ils dépassent un certain seuil. D’où la question soulevée : faut-il d’abord constituer la filière de réemploi des équipements électriques et électroniques avant de communiquer par des campagnes marketing ciblées pour collecter ces équipements (ou l’inverse) ? En d’autre terme, où mettre charrue et bœufs !

Le 2nd comité EEE s’est conclu par un remerciement de l’équipe des élus parisiens et une prise de parole de certains des participants. Parmi ces derniers, Camille (Emmaus France) qui alertaient sur le désengagement de l’Etat au soutien des structures de réemploi de l’ESS mais aussi sur la marchandisation (sous la forme par ex. du bon d’achat pour capter les gisements) en opposition avec le don sur lequel repose le fragile modèle économique des ressourceries.
Durant les ateliers François-Xavier (Repair Eco Place) avait rappelé que certaines structures ne pouvaient répondre au cahier des charges du « fonds réemploi » car spécialiste d’un produit ou deux, et en aucun cas, capables de traiter tous les équipements électroniques et électroniques (notamment grand froid).
Les suites de cette rencontre montreront-elle que les structures de l’ESS ont été entendues tant par la ville de Paris que des éco-organismes ?

Cyril Desmidt

* Equipements électriques et électroniques
** Adjoint à la Maire de Paris en charge de l’Économie Sociale et Solidaire, de l’économie circulaire et de la contribution à la trajectoire zéro déchet
*** Adjointe à la maire de Paris en charge de la propreté de l’espace public, du tri et de la réduction des déchets, du recyclage et du réemploi.
**** Chargé de projet d’économie circulaire de la ville de Paris
***** Electrocycle, en répondant à l’AAP Innovation et Résilience de la ville de Paris, souhaiterait étendre son expérimentation aux batteries lithium.