C’est par un samedi après-midi pluvieux et venteux que nous avons pu expérimenter, durant 3 séances d’1 heure, l’atelier Electrorigami Lucioles.
Ce dernier fruit d’un second partenariat Haiko/Electrocycle. (Cf. Open bidouille Camp 2016 à l’Exploradome pour le premier opus) a été rendu possible grâce aux leds récupérés à la ressourcerie de la petite rockette, le comité départemental de Tourisme de Saint Denis Denis(coordinateur de l’operation), Est Ensemble (financeur de l’événement) & l’équipe coordination de l’Été du canal.
Le concept – réponse à l’appel à projet Mobilab et à un besoin interne – repose sur les 3 objectifs suivants :
- sensibiliser à l’économie circulaire le grand public
- réaliser une activité ludique à destination d’enfants avec leurs parents
- trouver un débouché pour des piles régénérés et des leds de réemploi
Les conditions climatiques et la situation géographique de la maison du parc de la Bergère, lieux de l’atelier, n’étaient pas propices. Néanmoins, c’est avec un public motivé et appréciateur que nous avons validé cette nouvelle activité.
Comment s’est passé l’atelier ? Quelles pistes d’amélioration ?
Un atelier réussi à chaque séance
L’atelier s’est déroulé en 5 étapes avec quelques variantes en fonction des publics présents (adultes – couple enfant-parents – famille & adulte).
- Etape 1 : la mise en condition & les explications
- Etape 2 : la séquence pliage
- Etape 3 : la séquence électrique avec l’ajout du circuit électrique, des sources d’énergie & lumineuses
- Etape 4 : la customisation à l’aide de ciseaux, colle, scotchs, pastels & crayons
- Etape 5 : la célébration des réussites avec prises de photos pour immortaliser les créations des lucioles
Pour les petits comme pour les grands, la séquence pliage a nécessité calme et concentration. Un exercice (zen) bienvenue pour se déconnecter. Gare aux utilisateurs de smartphones ! La seule utilisation durant l’une des séances par l’un des intervenants pour filmer les réalisation familiale eu pour effets un repliage et une surcompensation pour l’étape customisation !
Le volet sensibilisation à l’économie circulaire est venue irriguer l’atelier en appui du réemploi par le faire.
Lien social, bonne humeur manifesté par de grands sourires dans une atmosphère détendu ainsi que le réemploi de 13 leds ont fait de cet événement un succès. Hélas, le prototype de régénérateur étant toujours en cours de réalisation & n’ayant pas encore de gisement de ces piles à disposition, nous n’avons pas pu laisser aux participants des piles réemployées.
Quelles pistes d’amélioration ?
On pourrait :
- coupler le projet de régénération de piles plates à l’atelier électrorigami.
- ajouter un bocal dans lequel mettre la luciole à la fois pour la protéger et l’utiliser comme source poétique lumineuse.
(Pour la rendre fonctionnel comme lampe, d’autres leds seraient à ajouter ainsi qu’un interrupteur relié à la luciole pour éteindre facilement les leds.) - étendre le bestiaire électrorigamique à d’autres insectes, animaux ou plantes avec des fonctionnalités différentes (bruit/chant – mouvement ….)
- se servir de l’électrorigami luciole comme d’un support éducatif après l’atelier de fabrication pour parler plus en détail de l’électricité, des métaux conducteurs, de la lumière et de manière générale des ressources.
Pour que le réemploi de leds et de piles ait un impact, il faudrait passer à une échelle plus importante et donc penser à un modèle économique tenant compte du travail nécessaire à la réalisation de l’objet (sa conception en amont et sa production) et du temps de l’animation.
Dupliquer ses ateliers nécessiteraient de leur trouver des débouchés (écoles, CSE, centre de loisirs…) et d’accroître le nombre d’animateurs pour les rendre populaires et multiplier leur utilité. Une licence libre/open source nous semble-t-il favoriserait la dissémination de ce type d’atelier. Le retour sur investissement se ferait par la rémunération d’autres créations à venir et la reconnaissance d’Electrocycle/Haiko comme producteur d’ateliers et l’intégration des nouveautés de contributeurs alimentant ces communs.
Le 19/08/2019,
Cyril Desmidt